Séance / Projection cinéma : Ciné mon Mardi “Conte d’été” d’Éric Rohmer

Lieu Cinéma Les Variétés – Quai des Arts – 2 Avenue des Martyrs 05400 Veynes

Du au ,

Heure

Conte d’été d’Éric Rohmer a un petit goût d’été et de vacances, qui nous emmène cette fois-ci sur les plages de Bretagne.
Réservation conseillée en ligne
Mais vous pouvez aussi appeler le 04 92 58 15 27 aux heures d'ouverture du Quai des arts.

Publié le

Bonjour à vous, spectateurs de Ciné mon Mardi, fidèles ou occasionnels, cinéphiles chevronnés ou amateurs avertis d’un cinéma de qualité,
Hé macarena ! Ça vous dit quelque chose ? Conte d’été d’Éric Rohmer est sorti la même année que le fameux tube de l’été 1996. Oui bon, et alors ? Eh bien, il se trouve que non seulement La Macarena a un petit goût d’été et de vacances, thème cher au « plus balnéaire des réalisateurs » qui nous emmène cette fois-ci sur les plages de Bretagne, mais que la musique joue dans ce film un rôle primordial, comme dans d’autres de ses films d’ailleurs, mais dans une relation toute particulière à tel point qu’on le nomme « le musicolâtre musicophobe » ! Dans Conte d’été, c’est avec une chanson, un « chant de marin », que se tisse la connivence, un désir, un lien puissant avec le lieu. Comme un souvenir de vacances…
Agnès André
Ciné mon Mardi


Pour commencer
Un jeune homme qui attend son amie pendant des vacances d’été à Dinard fait la connaissance de deux autres jeunes filles. Entre les trois, le cœur de Gaspard balance-t-il vraiment ? Que veut-il, le sait-il, le beau guitariste aux sentiments flous ?


Allons plus loin
« C’est l’histoire de quelqu’un qui est seul, qui attend une jeune fille, et il en arrive trois. » Voilà Conte d’été résumé par son réalisateur ! « Je n’ai jamais traité de grands sujets », renchérit Éric Rohmer ailleurs. « J’avais envie de montrer des vacances qui n’aboutissent à rien. Des vacances qui sont une lacune, un moment de non-être. »

Nous sommes le 17 juillet. Gaspard (Melvil Poupaud, 23 ans, tignasse bouclée) habite Rennes ; il est venu passer son été à Dinard en Bretagne pour jouer de la guitare et attendre Léna, la fille dont il est amoureux. Entre les bains de mer, sa chambre, les soirées et les promenades, il va rencontrer Margot, puis Solène. De jour en jour son été va prendre la forme de son désir — amoureux, amical ou physique — pour ces trois filles. Rien de plus, rien de moins.

Conte d’été est le troisième opus des Contes des quatre saisons, cycle commencé en 1990 et achevé en 1998. À l’image de ses autres longs-métrages, Rohmer donne dans ce film la part belle à la parole : c’est avec le verbe que les personnages défendent leur conception des choses. « Filmer le plus simplement du monde des gens qui disent des choses compliquées, voilà bien le génie de Rohmer ! », disait un critique en 1996 à la sortie du film.

Il y a surtout un petit côté flâneur à se balader en compagnie de ces personnages, autant l’indécis Gaspard que ces femmes libres et sûres d’elles dont le jeune homme croise la route, le long de la baie de Dinard et des circonvolutions du chemin de ronde de la Malouine (à Saint-Énogat) que le « plus balnéaire des réalisateurs » filme admirablement.

Le cinéaste
Cinéaste prolifique, Éric Rohmer a réalisé vingt-quatre longs-métrages entre 1962 et 2007, ainsi que des documentaires pour la télévision. L’artiste avait un nom pour chacune de ses facettes : Gilbert Cordier l’écrivain, Maurice Schérer (son vrai patronyme) le critique, Sébastien Erms le compositeur de musiques originales… Son œuvre cinématographique est pourtant d’une telle cohérence que l’adjectif « rohmérien » est entré dans le langage pour désigner des films fortement dialogués où les personnages discutent de l’amour, des choix à faire et du hasard…

« Pour ceux qui n’ont jamais vu un Rohmer : vous n’allez pas voir un bus qui explose, vous n’allez pas voir un monstre Godzilla, vous n’allez pas voir de pyrotechnie ou d’effets spéciaux, pas du tout. Vous allez voir les drames extrêmement violents de la vie intérieure des hommes et des femmes ! » — Carole Desbarats, ancienne directrice de la Femis
Agnès André, avec Ciné mon Mardi
D’après Le Bleu du miroir, France Culture,
Vogue, Les Inrocks et le CNC.

Lorsque la carte est sélectionnée au clavier, vous pouvez utiliser les touches + et − du clavier pour effectuer un zoom avant ou arrière, ainsi que les touches haut, bas, droite et gauche du clavier pour déplacer la carte.